Doit-on bannir les punitions
Nous avons vu précédemment les dégâts des punitions corporelles et morales. Dans cet article nous allons essayer de répondre à trois questions : quand est-ce que la punition devient néfaste ? quels sont les critères d’une bonne punition ? faut-il bannir les punitions ?
Quand la punition devient déplorable
Entre nous, qui n’a jamais été frappé par ses parents ou ses maîtresses à l’école ? On a tous eu droit au bâton sur les pointes des doigts parce qu’on n’a pas appris la table de multiplication par cœur, et pourtant on est heureux et on a plutôt réussi dans notre vie… Certes, on a eu mal mais ça ne nous a pas tué non plus !
Une réprimande peut devenir néfaste si elle est trop sévère selon la personne punie.
Voici les principaux critères à éviter dans une punition:
– Le bon comportement n’est pas spécifié : la punition a pour but d’expliquer à l’enfant que son comportement est inadéquat, si aucune règle claire n’est énoncée et si nous ne lui indiquons pas quel comportement adopter, la punition devient inefficace.
– Le mauvais comportement n’est pas spécifié : comme « tu n’es pas resté sage aujourd’hui » ou « tu t’es mal comporté ».
– Priver un enfant d’une activité nécessaire à son épanouissement : sport, culture… ou de tout ce qui est affectif (câlin, bisous, doudou…).
– L’humilier en se moquant de ce qu’il est ou de ce qu’il fait, cela dit nous pouvons critiquer un mauvais comportement.
– Donner des punitions collectives.
– Loi du talion : “Tu m’as frappé, je te frappe”, au contraire ceci renforce le comportement indésirable.
– Une punition proportionnelle à notre colère et non à la gravité de la faute.
– Donner une punition qui n’est pas liée à la faute commise, par exemple l’enfant a dessiné sur le mur, on le prive de sortie, ce serait plus efficace est plus adéquat de lui demander de nettoyer le mur.
Punir oui, mais à condition…
D’après ce que nous avons vu précédemment et pour que la sanction ait un rôle éducatif, il faut respecter trois critères :
- Prévenir l’enfant à l’avance de la punition qu’il risque d’avoir s’il ne respecte pas la règle énoncée (spécifier le bon comportement, le mauvais comportement et la punition risquée).
- Punir de façon adéquate, c’est-à-dire relativement à la faute de l’enfant et non à notre degré d’énervement
- Avoir une fonction de réparation : une punition efficace est une punition ayant un aspect correctionnelle de la faute et si ce n’est pas possible nous pouvons lui demander une autre « bonne action ».
Faut- il bannir les punitions ?
Ceci dit, il est important de savoir que tous les enfants qui subissent un châtiment corporel ou verbal ne deviennent pas forcement agressifs ou délinquants.
La relation parent/enfant joue un rôle très important ici; si le besoin affectif de l’enfant est satisfait les effets des punitions sont largement modérés. Ouf ! …. Heureusement !
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