La punition : inutile et nocive
« Qui châtie bien, aime bien » un proverbe fortement dénoncé par les professionnels de la santé qui définissent la punition corporelle comme un facteur de risque.
Partant du principe qu’il faut choquer pour sensibiliser, nous essayerons dans cet article de parcourir toutes les répercussions des punitions sur les enfants.
La punition : une méthode inutile
En 1998, des chercheurs ont publié dans la revue « Pediatrics » une étude qui indique que les fessées sont anodines à l’école et que leur suppression n’a pas accentué les mauvaises conduites.
« Mon enfant obéit après une punition » Dites-vous ? c’est vrai ! par peur l’enfant peut obéir « grâce » à la punition mais c’est une obéissance immédiate, c’est-à-dire qu’il refera la bêtise dès que vous tournerez le dos ou que la punition sera levée.
Aussi, avoir un usage fréquent à la punition peut immuniser l’enfant contre cette dernière, et on l’entendra dire : « ça fait même pas mal » …
Tout cela laisse chez le parent un sentiment d’impuissance et de frustration, parce que son seul outil pour imposer son autorité s’est avéré inefficace.
La relation parent-enfant
La nature douloureuse des châtiments corporels suscite chez l’enfant de la peur, de l’anxiété et de la colère. Ces émotions négatives incitent l’enfant à éviter le parent, détruisant ainsi les liens de confiance et la complicité entre eux. En conséquence, il devient difficile pour le parent tout exercice futur de l’autorité (Bugental et Goodnow, 1998).
Les punitions : des traumatismes directs
Souvent, les punitions corporelles laissent des bleus, des blessures et des atteintes physiques beaucoup plus grave qu’on ne l’imagine.
Deux enfants meurent chaque jour en France à la suite des mauvais traitements de leur entourage. Chiffres de l’ODAS
Comportement délinquant, violent et antisocial
« Vous exagérez » dites-vous ? pas du tout, les décennies de recherche relatives à ce domaine ont prouvé que les châtiments corporels sont impliqués dans l’étiologie des comportements criminels et antisociaux par les enfants et les adultes (Wilson et Herrnstein,1985).
Récemment, en 2016, le magazine canadien « Journal of Family Psychology » publie une étude confirmant que la fessée, comme toute autre agression physique, augmente les comportements violents, antisociaux et agressifs, et qu’elle majore les problèmes de santé mentale.
Des lésions irréversibles du cerveau
Tenez- vous bien ! Diverses études du Psychiatre Martin Teicher, à l’Université de Harvard, ont démontré que certaines régions du cerveau (le corps calleux et l’hippocampe en particulier) sont réduites de façon significative chez les enfants qui ont subi des violences. Ces lésions cérébrales sont responsables de plusieurs troubles de l’apprentissage, de l’anxiété et de la dépression.
De même, une étude, publiée dans « Nature/Neurosciences » en 2009, confirme que les punitions vécues durant l’enfance altèrent de façon durable des gènes impliqués dans la réponse au stress.
Prenons l’initiative de rompre ce cercle vicieux
Les effets négatifs des châtiments sur l’enfant sont nombreux, dangereux est surtout réels. Et ces répercussions ne s’arrêtent pas uniquement sur votre enfant mais continuent sur des générations ultérieures.
Ajustons le proverbe : « qui aime bien NE châtie PAS bien » et retenons que dans un monde qui change tout évolue, y compris les manières d’éduquer nos enfants, laissons les anciennes méthodes moisir dans le grenier et utilisons les nouveaux outils bienveillants et efficaces, qui s’offrent à nous.
j’aime beaucoup vos articles ??
bonne continuation 🙂